Nos programmes
Apprendre à l’école, c’est s’interroger sur le monde. De ce fait, l’acquisition des langues spécifiques est à privilégier car ces dernières font que le simple fait de grandir ne suffit pas. Il est également crucial de déterminer l’objectif du programme. Tout comme Yogi Berra l’a bien dit, dans sa citation, « Si vous ne savez pas où vous allez, vous finirez probablement ailleurs ».
En d’autres termes, si vous ne vous concentrez pas vraiment sur la raison pour laquelle le programme est important pour les apprenants ainsi que pour leur avenir, et si vous n’avez pas de vision de ce à quoi vous voulez que cet avenir ressemble, alors au mieux votre le travail les rapprochera aléatoirement d’un avenir meilleur et, au pire, les éloignera encore plus d’un avenir meilleur.
Ce programme est structuré autour de deux cycles d’apprentissage :
Au premier cycle, tous les cours interrogent le monde. La maîtrise des langues, notamment du français, est centrale. Au premier cycle, l'acquisition des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter, respecter autrui) est la priorité. L'enseignement doit être particulièrement structuré et explicite. Il s’agit de donner du sens aux apprentissages mais il faut aussi l’envisager dans sa progressivité.
Les enfants qui arrivent au premier cycle sont très différents les uns des autres. Ils ont grandi et appris dans des contextes familiaux et scolaires différents qui influencent fortement l'apprentissage et son rythme. Le cours est donc organisé autour d'une répétition constante des connaissances acquises et d'une différenciation des apprentissages.
Au premier cycle, sens et automatisation se construisent simultanément. La compréhension est essentielle au développement de connaissances solides que les étudiants peuvent réinvestir et l'automatisation de certaines expertises est le moyen de libérer des ressources cognitives pour leur permettre d'accéder à des opérations et à une compréhension plus sophistiquées.
Tous les enseignements sont concernés. En mathématiques par exemple, comprendre les différentes opérations est essentiel pour développer les connaissances que les élèves réinvestissent. Dans le même temps, les connaissances facilement accessibles (telles que les résultats des tables de multiplication) améliorent considérablement les capacités de « calcul intelligent », grâce auxquelles les élèves comprennent ce qu’ils font et pourquoi ils le font. Dans le questionnement du monde, la construction de repères temporels suit la même logique : leur compréhension liée à un apprentissage explicite permet progressivement de les utiliser spontanément.
Au premier cycle, nous articulons le concret et l'abstrait. Observer et agir, manipuler, expérimenter, toutes ces activités conduisent à la représentation, qu'elle soit analogique (dessins, images, schémas) ou symbolique, abstraite (chiffres, concepts). Au premier cycle, les compétences orales et écrites sont sensiblement différentes. Ce qu’un élève est capable de comprendre et de produire oralement se situe à un niveau bien supérieur à ce qu’il est capable de comprendre et de produire par écrit. Mais parler et écrire sont très étroitement liés et, dès la première année, les élèves ont accès à l'écriture, tant en production qu'en lecture. L’écart entre l’oral et l’écrit est particulièrement important dans l’apprentissage des langues vivantes.
Le premier cycle permet également de poser les jalons du développement initial des compétences des étudiants dans plusieurs langues, d'abord à l'oral. L'enseignement et l'apprentissage d'une langue vivante, étrangère ou régionale, doivent mettre les étudiants en mesure de pratiquer la langue et de réfléchir sur la langue. Travail sur la langue et travail sur la culture sont indissociables. Au premier cycle, la connaissance intuitive tient toujours une place centrale. En dehors de l'école, dans leur famille ou ailleurs, les enfants acquièrent des connaissances dans de nombreux domaines : social (règles, conventions, coutumes), physique (connaissance de leur corps, de leurs mouvements), oral, langage et culture. Ces connaissances contribuent aux fondements de l’apprentissage. L'élève est encouragé à comprendre ce qu'il sait et ce qu'il peut faire ainsi qu'à utiliser sa réflexion lors des temps d'apprentissage.
Le cycle 2 relie désormais les deux dernières années du primaire et la sixième année, avec un souci accru de continuité pédagogique et de cohérence des apprentissages au service de l'acquisition d'un socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Ce cycle a une double responsabilité :
⮚ consolider les apprentissages fondamentaux entrepris au cycle 2 et qui conditionnent les apprentissages ultérieurs ;
⮚ permettre une meilleure transition entre l'école primaire et secondaire en assurant une continuité et une progressivité entre les trois années du cycle.
La classe de 6e occupe une place particulière dans le cycle : elle permet aux élèves de s'adapter au rythme et à l'organisation pédagogique tout en restant dans la continuité des apprentissages entrepris en CM1 et en CM2. Ce programme de cycle 2 permet ainsi une entrée progressive et naturelle dans les savoirs constitués par les disciplines mais aussi dans leurs langages, leurs approches et leurs méthodes spécifiques.